Les insectes dans nos assiettes pour nous sauver !

Sauterelles et larves au menu pour 2050, L’entomophagie présente, selon ses promoteurs, de multiples avantages. Les qualités nutritionnelles des insectes sont grandes. Ils contiennent des protéines, des lipides, des minéraux (zinc, fer), des vitamines, parfois plus que la viande ou le poisson.

Les insectes, bifteck de l’avenir
L’entomophagie présente, selon ses promoteurs, de multiples avantages. Les qualités nutritionnelles des insectes sont grandes. Ils contiennent des protéines, des lipides, des minéraux (zinc, fer), des vitamines, parfois plus que la viande ou le poisson. Et ils ont un bien meilleur rendement que le bétail traditionnel. ‘Il faut 10 kg de nourriture végétale pour produire 1 kg de boeuf, explique Arnold Van Huis, entomologiste à l’université de Wageningen (Pays-Bas). Alors qu’il en faut seulement un ou deux pour les insectes comestibles.’ Ils ont également besoin de beaucoup moins d’eau. Or 70 % des terres arables et 9 % de l’eau douce sont aujourd’hui consacrées à l’élevage, qui est en outre responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, selon la FAO. Quant aux poissons sauvages, ils sont souvent surexploités. Et les poissons d’élevage sont nourris avec… du poisson sauvage. Comment nourrir, dans ces conditions, les 9 milliards d’habitants de la planète en 2050 ? ‘Nous avons besoin de sources de protéines alternatives, et les insectes en sont une’, estime Paul Vantomme, du département forêt de la FAO. Disponibles en grande quantité à l’état sauvage, ils sont aussi faciles à élever, car ils peuvent se reproduire rapidement dans des espaces fermés (le confinement permet de prévenir d’éventuelles pollutions).(lemonde)

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Au Japon, sauterelles et larves au menu depuis longtemps
Altruiste, l’entomophage organise plusieurs ‘dégustations’ dans l’année, tient un blog et milite en faveur d’une plus grande consommation d’insectes, riches en protéines et faciles à élever. Le goût de M. Uchiyama serait, dit-il, lié à ses origines. Il vient de la préfecture montagneuse de Nagano, dans le centre du Japon, où la consommation d’insectes n’a rien d’exceptionnel et tient de la tradition. Ici, dit-on, l’on déguste force sauterelles et moult larves d’abeille depuis la nuit des temps. Consommation marginale ‘Les sauterelles étaient fréquemment servies pendant la guerre’, se souvient une septuagénaire de la région. ‘La meilleure période pour les ramasser, précise-t-elle, c’est à l’automne, au moment de la récolte de riz. Elles pullulent dans les rizières.’ Les sauterelles bouillies puis passées dans un mélange de sucre, sauce soja et mirin (saké doux utilisé pour la cuisine), représentaient, et représentent encore, un excellent accompagnement du riz blanc, voire du thé vert. Car, aujourd’hui, le plat reste produit dans la région de Nagano, notamment par Tsukahara Delicacy, société familiale créée il y a soixante-quatorze ans dans la petite ville d’Ina et qui vend 1 050 yens (9,42 euros) les 200 grammes de sauterelles. De sa cuisine sortent 60 % des quelque 7 tonnes consommées chaque année au Japon. La matière première est garantie d’origine nippone, ce qui n’a pas toujours été le cas.(lemonde)

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