Les cigales périodiques, insectes étranges et fascinants, émergent de terre tous les 13 ou 17 ans en grand nombre. Leur chant bruyant ressemble à des moteurs à réaction. Elles diffèrent des cigales vertes habituelles par leurs yeux rouges et leur apparence noire. Ces créatures restent cachées sous terre pendant des années avant de surgir en masse, couvrant tout sur leur passage.
On peut observer cette année une double dose inhabituelle de cigales dans certaines régions des États-Unis. Ces insectes sortent du sol lorsque la température atteint 17,8 degrés Celsius. Avec le changement climatique, elles arrivent plus tôt qu’auparavant. En Géorgie, les cigales ont déjà commencé à faire surface pour se préparer à leur spectacle annuel.
Les cousines des cigales périodiques, qui sortent tous les 17 ans, envahiront bientôt l’Illinois après avoir colonisé le Sud-Est. Malgré leur aspect effrayant et bruyant, ces cicadas ne causent pas de dommages économiques majeurs mais peuvent endommager quelques arbres et cultures fruitières.
Il est intéressant d’observer ce phénomène naturel unique où ces insectes semblent surgir comme une espèce extraterrestre entière vivant sous nos pieds puis venant nous saluer certains printemps.
Des pompes dans la tête
À l’intérieur des arbres, les sèves sucrées et riches en nutriments circulent. Les insectes sont attirés par ces liquides nutritifs. Cependant, les cigales préfèrent une autre partie de l’arbre appelée xylème. Cette zone contient principalement de l’eau et quelques nutriments. La cigale possède une tête particulièrement adaptée pour accéder à ce liquide difficile d’accès. Sa trompe agit comme une minuscule paille qui lui permet d’aspirer le liquide vital. Les experts soulignent que les cigales passent la majeure partie de leur vie à se nourrir de cette manière peu commune. Il s’agit d’une tâche ardue pour ces insectes bien particuliers.
Suivre le courant
Les cigales possèdent un étonnant mécanisme pour uriner rapidement. Leur débit est incroyablement puissant et rapide, surpassant celui des éléphants et des humains. Les scientifiques ont étudié ce phénomène en mesurant le jet d’urine de ces insectes d’Amazonie, qui peut atteindre une vitesse impressionnante de trois mètres par seconde. Ce processus est lié à un muscle spécial qui pousse les déchets à travers un petit orifice, semblable à un jet d’eau.
Dans la forêt amazonienne, on peut entendre les cigales chanter en chœur sous le soleil brûlant. Parfois, il semble qu’il pleuve alors que ce n’est pas le cas. En réalité, c’est le miellat ou les déchets des cigales qui tombent des arbres comme une pluie légère. Cela crée une atmosphère particulière dans la forêt et certains habitants appellent cela la « pluie de cigale ».
Le biologiste a découvert ce phénomène lorsqu’il s’est retrouvé devant un arbre que les locaux nommaient « arbre pleureur » en raison du liquide s’écoulant de ses branches – l’urine des cigales. Cette observation a permis de mieux comprendre comment ces insectes gèrent leurs déchets de manière très efficace et surprenante.
Bonnes pour les chenilles
Les chenilles sont plus nombreuses quand les cigales sortent. Les oiseaux ne les mangent pas à cause des cigales paresseuses. Les chenilles se transforment en papillons de nuit, profitant du répit offert par les cigales. Cela aide leur survie pendant le printemps.
Cicades zombies
Il existe une maladie grave qui touche les cigales, provoquée par un champignon. Ce champignon les transforme en zombies, affectant leurs parties intimes et les rendant stériles. Les cigales infectées deviennent des vecteurs de propagation pour le champignon, sans être tuées. Elles sont contrôlées par le parasitoïde et se retrouvent à sa merci, ne pouvant plus se reproduire normalement.